MIP : STOP ou ENCORE ?

Depuis le début de la crise sociale liée au MIP, vos quatre syndicats vous fournissent une information impartiale afin que vous soyez à même d’évaluer la situation en toute connaissance de cause. Nous vous consultons régulièrement afin de prendre les décisions aux plus proches de vos souhaits.

          La direction est aux abois. Plongée dans un état de stupeur devant  l’ampleur de la mobilisation des salariés et par les échos de la colère remontant de tous les services, elle martèle via vos managers qu’il n’y a pas d’autre solution que d’accepter le MIP actuel en l’état. Celui-ci ne serait pas modifiable, changer serait très compliqué et, de toute façon, les 34 ne veulent pas partager. Il s’agit d’éteindre l’incendie social au plus vite, en proposant comme carotte un potentiel second plan d’actions gratuites pour tous les salariés.

Or, il faut cesser de tromper les salariés. Comme nous l’avons toujours dit, la cession volontaire d’une partie des montants en jeu est possible. Nous reproduisons ci-dessous un extrait de la clause 8 du règlement de l’Incentive Plan relevé par nos juristes et relatif à la « modification des dispositions » :

          « Sauf en ce qui concerne les dispositions relevant de la compétence exclusive de l’Assemblée générale extraordinaire et votées par ladite assemblée, le Conseil d’Administration pourra modifier les dispositions du présent Règlement. Toutefois, aucune modification ne pourra être apportée au présent Règlement qui serait défavorable aux Participants et non préalablement acceptée par écrit (…). »

Par ailleurs, plusieurs bénéficiaires du plan actuel nous ont clairement dit (en off, bien sur, compte tenu des pressions qu’ils subissent) qu’ils sont tout à fait prêts à partager. Ces personnes sont bien conscientes de l’injustice du MIP mais voient surtout la dégradation de leurs relations avec leur équipe et sentent bien qu’il ne leur sera tout simplement bientôt plus possible d’exercer leur métier avec le minimum de sérénité nécessaire.

Nous arrivons à un moment clé ou nous devons décider tous ensemble de la suite des événements. Nous vous proposons deux positions.

          Le premier choix est celui de la confiance à Paul. Dans ce cas, nous estimons que le possible second plan (1% du capital pour 900 salariés, c’est-à-dire en moyenne 20k€ par salarié au cours actuel de l’action) est une avancée suffisante (« un tiens vaut mieux que deux tu l’auras »). Ces sommes sont loin d’être négligeables et témoignent d’une écoute de la direction qui aura les moyens de convaincre les actionnaires pour mettre en œuvre ce nouveau plan. Nous acceptons le principe du MIP actuel malgré son indécence. Il est temps que cesse le désordre dans l’entreprise. Nous espérons que le temps saura guérir la perte de confiance profonde qu’il aura occasionnée entre les 34 et le reste des salariés.

          Le second choix est celui que nous avons suivi jusqu’à présent, c’est-à-dire de refuser toute solution actant le MIP actuel (4% du capital pour 34 salariés, soit une enveloppe globale de plus de 60M€ et au minimum 250k€ par bénéficiaire au cours actuel de l’action). Nous pensons que si le MIP est maintenu, la rupture avec les 34 sera si profonde que la perte d’engagement collectif va nous mener droit dans le mur. D’autre part, les montants sont tels qu’ils constituent de véritables « parachutes dorés » ce qui pose un problème pour la pérennité de l’entreprise après ce plan. Ainsi une part significative du plan actuel doit être partagée entre tous les salariés. C’est la seule solution. Par l’exceptionnelle mobilisation des salariés, nous avons établi un rapport de force inédit. Nous n’avons jamais été aussi proche de pouvoir faire changer les choses. Mais personne ne peut dire aujourd’hui jusqu’où la direction peut s’obstiner. Il y a un risque de dérive vers un conflit dur, avec des conséquences néfastes pour l’entreprise, et la possibilité de ne rien obtenir du tout au final.

          Nous vous demandons de vous positionner sur l’un des deux choix, en envoyant « Choix 1 » ou « Choix 2 » à l’adresse mail suivante :

IntersyndicaleSOITEC@gmail.com

          Cette adresse ne fait pas partie du domaine SOITEC et reste donc totalement hors de portée de la direction. Nous vous garantissons la totale confidentialité de votre réponse.

 

NOUS COMPTONS SUR VOUS !

N’hésitez pas à venir rencontrer vos syndicats pour en discuter

Bernin, le 22 juin 2017

La CGT SOITEC

Le Tract ICI

Une réaction à “MIP : STOP ou ENCORE ?

  1. Bien triste obstination de quelques uns, à une époque ou l’entreprise allait très mal c’est vrai, notre PDG à fait un « chantage honteux à l’emploi déguisé » arguant que s’il ne bénéficiait pas d’un plan d’actions pour motiver ses troupes, lui et ses associés quitteraient purement et simplement l’entreprise pour aller ailleurs.

    Reconnaissons lui une qualité celle d’avoir réussi le redressement de la boite mais…cela n’aurait pas été possible sans l’implication et le dévouement de l’ensembles des salariés et des services qui aujourd’hui se sentent lésés une fois de plus. D’ici à croire que la mesure proposée par la direction (10K ou 2OK d’actions par salarié) serai acquise relève de l’utopie car une fois encore elle sera soumise à la décision du vote de l’assemblée générale des actionnaires. « Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras », pour l’instant nous sommes toujours sur deux tu l’auras !

    « Tu l’auras peut être si tu ferme ta gueule pendant qu’on se gave sur ton dos ! »

    J’ai été ravi de voir mardi autant de monde devant le poste de garde et surtout des ingénieurs et des cadres en grand nombre ce qui prouve bien le niveau du malaise ressentis par tous. Il y a une réelle unité dans ce mouvement, un esprit de corps : l’immoralité de la situation nous à frappé en pleine conscience, nous nous sommes senti trahis alors que nous avons donné sans rechigner, comme bien trop souvent…

    Qui peut croire que de telles sommes retiendraient notre équipe dirigeante de partir ? pour certains la retraite est déjà assurée alors à quoi bon rester !

    Réfléchissons comme il se doit, ce choix est important et va conditionner l’état d’esprit des salariés dans les années à venir au sein de l’entreprise, voulons nous revivre un climat ambiant nauséabond chaque jour en venant travailler ? Voulons nous accorder une fois de plus la confiance à nos dirigeant qui l’ont mainte fois foulée du pied ?

    Ou alors voulons nous simplement un retour équitable des efforts fournis par tous par une mesure plus forte de la direction allant dans notre sens, il y a tant de personnes brillantes à tous les niveaux dans Soitec toutes CSP confondues qu’il serai vraiment pathétique de tout gâcher par une simple volonté de ne rien changer, une bataille d’ego qui au final ne profitera à personne.

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