Dernière réunion CE : quelques mois après le dernier PSE, retour du chômage partiel à Bernin
- Organisation de l’activité partielle pour la BU Digital :
Pour toutes les équipes de la BU (hors support à la BU Co&Po) : 4 semaines d’activité partielle (« Chômage Fixe ») sur les semaines W43, W44, W52 et W01
- Organisation de l’activité partielle pour les Opérations :
Pour les techniciens et les cadres en horaire d’équipe : une semaine d’activité partielle à prendre en roulant (« Chômage Roulant ») à organiser sur les semaines de fermeture de B2 ; W43, W44, W52 et W01 avec les règles habituelles de couverture (70% de présentéisme).
Pour les cadres en forfait jours travaillant principalement sur le 300mm : 4 semaines d’activité partielle (« Chômage Fixe ») sur les semaines W43, W44, W52 et W01.
Pour les opérateurs, superviseurs et agents logistique de la Supply Chain (SC) : pas d’activité partielle. Poursuite de l’activité liée à la BU Co&Po.
- Autres services : SG&A, R&D, BU Co&Po, SC, incubateurs : pas d’activité partielle
La direction a annoncé lors de la réunion CE du 23/09 un arrêt de Bernin 2 sur 4 semaines « pour ajuster la capacité à la demande » et un décalage des milestones de développement de 4 semaines « sans impact sur notre compétitivité ». Après l’annonce du chômage partiel à Crolles 300 W40 (et beaucoup d’interrogation pour la suite…), le syndicat CGT de ST Micro dénonçait des économies faites sur le dos de l’Etat par sa direction en vu d’améliorer ses résultats financiers. Qu’en est-il vraiment à Soitec ? On peut vraiment s’interroger… En effet nous tenons à rappeler que suite aux deux derniers PSE, l’activité microélectronique ne consomme plus de cash et que des enjeux énormes existent concernant le produit FDSOI. Officiellement la maturité actuelle de notre nouveau substrat serait suffisante pour nos clients et en avance par rapport à nos concurrents, donc le gel de l’activité ne poserait aucun problème. Pourtant lorsque l’on discute avec les employés sur le terrain de nombreuses interrogations subsistent (process, industrialisation, refresh…) et au-delà de la dernière annonce, nous estimons que le fait de développer le FDSOI dans une période de réduction des coûts permanente à Soitec, mais également chez nos clients, pourrait s’avérer risquer face à l’approche concurrente dite FinFET.
Ensuite lors de cette réunion, la direction n’a pas été en mesure de répondre aux craintes légitimes des élus CE CGT concernant l’activité solaire et la finalisation de la seconde moitié du contrat aux US à réaliser impérativement ces prochaines semaines après le retrait de Tenaska en avril dernier (manque à gagner de 150MW ~ 300M€ de chiffre d’affaire). A ce jour, notre trésorerie fragile ne nous permet d’être « pro actif » sur cette centrale et nous met dans une situation de dépendance vis-à-vis d’un éventuel financement. Même si nous espérons rapidement qu’une solution satisfaisante sera trouvée, nous ne pouvons que nous interroger sur les conséquences des négociations en cours alors qu’une usine de 240 personnes à San Diego est en place prête à produire. Au-delà de la pérennité de cette activité qui a concentré les investissements ces dernières années, quelles seraient les conséquences d’un échec à l’échelle du groupe ? La direction nous doit plus de transparence.
Alors que l’on annonce que Bernin 1 sera prochainement saturé (2300 de DGR prévu en janvier !) et que les conditions de travail sont de plus en plus difficiles en salle blanche, notre syndicat ne peut que dénoncer une nouvelle fois la stratégie d’externalisation en Chine décidée par notre direction en 200mm (analogique). Les prévisions d’un passage rapide et massif du 200mm au 300mm par nos clients argumentée par nos dirigeants est discutable et il est clair que ces technologies matures auraient pu permettre de sécuriser de la production en France. Même si nous avons conscience que notre situation économique est difficile et que la direction a fait le choix de privilégier l’activité solaire, se battre pour une stratégie industrielle plus volontariste dans la microélectronique aurait eu du sens. Lors d’un précédent conseil d’administration les élus CE CGT présents avaient ainsi pris à partie les représentants de l’Etat (BPI) pour dénoncer le renoncement productif en cours avec cette licence en Chine et les risques associés. Ceux-ci avaient simplement pris acte de la décision sans même envisager une alternative créatrice d’emplois en France… A noter que lorsque ce type de décision est prise, aucune des autres alternatives (soi-disant étudiées) n’est présentée, ni débattue avec vos représentants élus.
Paris Sud : 32 salariés sur le carreau… Silence on ferme !
Après une bataille de plusieurs mois des salariés de Paris Sud pour dénoncer la décision de la direction de sacrifier leur activité, 32 de nos collègues sur 34 présents sur site seront licenciés le 13 octobre dans la plus grande indifférence (aucune communication interne). Tout au long de cette période, la direction s’est réfugiée derrière un certain fatalisme et une totale opacité concernant la recherche d’un repreneur en mesure de conserver tout ou partie des employés. Lors de la réunion du CE de Bernin du 29/08, la CGT a rendu un avis défavorable, faute de réponse à l’ensemble des questions posées et aux choix stratégiques qui ont mené à ce résultat (manque d’investissement en R&D en particulier pour diversifier l’activité). De plus, les conditions sociales du PSE n’ont jamais été débattues.
Résultat des votes concernant la consultation du CE Soitec Bernin sur la « cession de la filiale SSE » (= fermeture du site + licenciements) : CFE-CGC : 4 pour ; FO : 1 contre ; CGT : 4 contre.
Nous insistons sur le fait que les élus CGT de Bernin ont échangé tout au long de ce processus avec l’ensemble des représentants du personnel de Paris. Notre syndicat a obtenu une réunion avec le Préfet de l’Essonne lors de laquelle deux dirigeants fédéraux CGT ont dénoncé le gâchis en cours en termes de savoirs faire et de compétences alors que l’Etat investi actuellement dans un labo « unique en France » pour le développement des matériaux III-V au sein de la joint venture ALCATEL/THALES/CEA-LETI. Nous allons donc suivre de près les reclassements des employés licenciés.
PRO 2014 et augmentations annuelles : la direction cède suite aux conclusions de l’expertise
Mardi 16 septembre a eu lieu la restitution du cabinet CATEIS mandaté par le CHSCT concernant la mise en place des critères comportementaux au sein des PRO. Après une communication brillante par mail de notre direction aux salariés pour justifier le gel des augmentations pendant deux mois et nous faire comprendre que l’outil ne posait d’après eux aucun problème juridiquement, nous tenons à nuancer nettement le propos suite aux remarques de l’expert. Celui-ci remet clairement en cause la grille et le lien fait entre valeurs et compétences (« caractère artificiel, imprécis, problème de rigueur… »). Il a également observé sur le terrain des disparités significatives de pratique liées à l’interprétation du manager avec par exemple la mise en place d’ « indicateurs simplistes et déconnectés du travail ». De plus, il évoque des risques psychosociaux qui se caractérisent par exemple pour le salarié par la gestion de contradictions entre les attentes liées à la grille et celles liées au manager. Le rapport sera très bientôt mis en ligne et vous pourrez enfin vous-même vous faire votre opinion. Sachant que l’argument phare de notre direction est de brandir le dernier baromètre d’opinion datant de 2 ans pour dire que l’outil PRO ne pose pas de problème auprès des employés, vous savez ce qu’il vous reste à faire si vous n’êtes pas de cet avis…
Et maintenant ? Les représentants de la CGT attendent aujourd’hui que la direction tienne réellement compte des préconisations de cette expertise pour modifier l’outil via un travail collaboratif avec les instances (CHSCT, DP) et des personnes de terrain de chaque entité. Pour conclure, après plus de trois ans de flou et d’obstination de notre direction, l’outil actuellement en place n’est toujours pas acceptable en l’état. En espérant que des échanges constructifs entre tous les acteurs permettront de corriger la situation… Concernant le chantage ayant eu lieu tout au long de dernières NAO et la non rétroactivité de nos augmentations, le syndicat CGT Soitec travaille actuellement sur les suites juridiques à donner.
En bref…
- Résultat de l’élection du CHSCT pour le remplacement de deux élus (durée restante du mandat : 1 an) : Emmanuelle OTT (collège cadre) & Kamel MOUHAD (collège opérateur / cadre) qui devient également secrétaire
- L’augmentation du budget CE demandée officiellement par la CGT a été refusée par la direction sous prétexte d’avoir mandaté un expert au compte pour le CE et une expertise concernant les PRO par le CHSCT. Alors que la situation du groupe est aujourd’hui préoccupante et que la direction n’a pas daigné entendre les instances concernant la modification des PRO depuis plus de trois ans, il est inacceptable que celle-ci fasse à nouveau un chantage en remettant en cause les prérogatives des instances suite à une demande légitime d’augmentation du budget CE qui n’a pas évolué depuis 6 ans. Néanmoins ça en deviendrait presque prévisible…
- Prochaine réunion DP : 14/10. Envoyez-nous vos questions à vos élus CGT ou à : soitec38@gmail.com
- Prochaine mobilisation nationale du 16 octobre : « LA SECU, C’EST L’AFFAIRE DE TOUS » (cf. panneaux syndicaux)
« Tout travailleur participe, par l’intermédiaire de ses délégués, à la détermination collective des conditions de travail ainsi qu’à la gestion des entreprises. » (Extrait préambule constitution de 1948 confirmée par la Constitution de 58)
Le Syndicat CGT Soitec est à vos côtés, sollicitez-nous, rejoignez-nous !