Malgré le fait que la division électronique soit à l’équilibre de trésorerie, les pertes énormes enregistrées par le solaire et les conditions de son abandon posent aujourd’hui la question de la pérennité du groupe et donc de tous nos emplois.
Les élus CGT Soitec refusent l’attentisme ambiant et sont totalement mobilisés pour défendre les salarié(e)s de Soitec :
- 5 février : déclenchement d’une procédure d’alerte économique du CE à l’unanimité des élus et à l’initiative de la CGT
- 12 février : les élus CGT accompagnés de l’expert du CE rencontrent le député de la circonscription de l’Isère, O. Véran, suppléant de G. Fioraso, secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur et à la recherche
- 13 février : interpellation des représentants de la BPI (Etat) au Conseil d’administration (CA) en présence de Paul Boudre et Corinne Margot par les élus du CE au CA à la demande de la CGT
- 17 février : maintien du droit d’alerte économique du CE grâce aux votes des élus CGT et malgré l’opposition de la CFE-CGC
- 20 février : les délégués syndicaux CGT rencontrent, accompagné de l’expert du CE, le directeur adjoint de cabinet d’E. Macron, ministre de l’Economie ainsi que plusieurs autres conseillers ministériels en charge du dossier Soitec à Bercy.
Toutes ces actions n’ont qu’un seul but, garantir le maintien de l’ensemble des emplois sur le site de Bernin tout en réorientant la stratégie de notre direction sur notre cœur de métier, le développement et la fabrication de substrats à forte valeur ajoutée. Nous avons ainsi pu affirmer que les compétences de l’ENSEMBLE des salariés et leurs savoir-faire accumulés durant toutes ces années sont notre plus grand atout pour l’avenir et pour faire face aux difficultés. La solution d’un refinancement rapide a été également discutée, ainsi que la nécessité d’engager rapidement des mesures d’économie de structure de direction (corporate ~ 10M€ annuel).
L’avenir de SOITEC passe par le maintien d’une activité de diversification
Nous mettons en garde la direction sur le risque d’un démantèlement pur et simple de l’ensemble des activités de diversification (Corsica) à cause de l’état de la trésorerie alors que des perspectives de croissance (augmentation de la demande en RFSOI, marché GaN…) et des partenariats sont tout à fait envisageables. La crainte de la CGT est que cette dernière, dans un aveu de faiblesse, privilégie une solution de facilité qui aboutirait, une fois de plus, à de la casse sociale sur le site de Bernin (trois PSE ces dernières années) et du même coup, à se priver d’opportunités de marchés à fort potentiel.
Les conditions de travail : encore et toujours une PRIORITE !
Cette situation engendre beaucoup de mal-être, le CHSCT a donc sollicité la direction pour mener rapidement une expertise sur les RPS afin d’évaluer la situation et d’y apporter des solutions (préventives et correctives). En parallèle, les visites effectuées par les élus CGT en fin d’année 2014 en salle blanche et dans une partie des bureaux ont permis de dresser un premier bilan qui nous conduit aujourd’hui à convoquer d’urgence la direction. Les nombreux départs, la dégradation de l’ambiance au sein de l’ensemble des équipes (salles blanches et bureaux) entraîne une démotivation massive et néfaste dans notre entreprise.
Aujourd’hui, plus que jamais, « celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu. » (Bertolt Brecht)
La démotivation et l’absentéisme sont de biens lourds maux à un moment ou nous devrions sortir un maximum de plaques en 200mm, tout du moins pour limiter la casse sur les comptes de la société étant donné que seule la division électronique permet à Soitec de vivoter, après ce raz de marée de projets foireux.
Mais…tous n’ont pas cette vision, c’est bien dommage et dommageable.
Pleureront-ils en recevant leur solde de tout compte dans quelques mois ?