Deux entreprises, dont une française, décident de faire une course d’aviron dans le but de montrer leur savoir faire dans le domaine de la galvanisation des troupe
Les deux équipes s’entrainent dur.
Lors de la première épreuve, les étrangers gagnent avec plus d’un kilomètre d’avance.
Les Français sont très affectés. Le management Français se réunit pour chercher la cause de l’échec.
Une équipe d’audit constituée de séniors managers est désignée.
Apres enquête, ils constatent que l’équipe française, qui est constituée de dix personnes n’a qu’un rameur, alors que l’équipe étrangère comporte un barreur et neuf rameurs.
La direction française décide de faire appel au service de consultants internes.
Leur avis, entouré de précautions oratoires, semble préconiser l’augmentation du nombre de rameurs.
Après réflexion,la direction décide de procéder a une réorganisation.
Il est décide de mettre en place un manuel qualité, des procédures d’application, des documents de suivis ….
Une nouvelle stratégie est mise en place, basée sur une forte synergie.
Elle doit améliorer le rendement et la productivité grâce a ces modifications structurelles.
On parle même de zéro défaut dans tous les repas de brainstorming.
La nouvelle équipe constituée comprend maintenant:
1 directeur général d’aviron
1 directeur adjoint d’aviron
1 superviseur d’aviron
1 consultant de gestion d’aviron
1 contrôleur de gestion d’aviron
1 charge de communication d’aviron
1 coordinateur d’aviron
1 barreur
1 rameur
La course a lieu et les Français ont 2 kilomètres de retard.
Humiliée, la direction prend des décisions rapides et courageuses :
Elle licencie le rameur n’ayant pas atteint ses objectifs, vend le bateau et annule tout investissement.
Avec l’argent économise, elle récompense les managers et superviseurs en leur donnant une prime, augmente le salaire des directeurs et s’octroie une indemnité exceptionnelle de fin de mission.
La fable du rameur : version adaptée à la gestion de projet
5 mars 2014 par gestiondeprojet.com Laisser une réponse » .Aviron ProjetDeux équipes projet ont pour habitude de participer chaque année à une compétition d’aviron. Le chef de projet de l’équipe A, qui a perdu les deux compétitions précédentes contre l’équipe B, décide d’appliquer à son équipe les techniques de management et de gestion de projet modernes. Après une brillante présentation scénarisée de cinq minutes en cinq diapositives, il obtient de ses sponsors et financeurs un budget conséquent pour ce projet. Ceci lui permet de faire appel aux meilleurs consultants. Les deux équipes s’entraînent dur, mais l’équipe A est réorganisée à la lumière des méthodes de management les plus performantes, et dispose des outils collaboratifs et de cohésion d’équipe les plus innovants.
L’heure de la course arrive enfin. Malheureusement, le bateau A perd avec un kilomètre de retard sur l’équipe B. Le chef de projet de l’équipe A et les consultants en sont très affectés. Un comité technique se réunit pour rechercher les causes de cet échec. Après analyse de ses conclusions, le comité de pilotage mandate le chef de projet pour désigner une mission d’audit composée de seniors managers. La mission constate que l’équipe A est constituée d’un barreur, de cinq consultants et de trois rameurs, alors que l’équipe B comporte un barreur et huit rameurs. La direction de projet décide alors de réviser le cahier des charges qui permettra de lancer une nouvelle mission de conseil plus adaptée pour l’année suivante. La mission est confiée à un groupe d’experts de haut niveau.
Ceux-ci proposent de procéder à une réorganisation totale du bateau de l’équipe A. Il est question de manuel qualité, de procédures d’application, de documents de suivi et de tableaux de bord. Une nouvelle stratégie est mise en place, basée sur une forte synergie. Elle doit améliorer le rendement et la productivité grâce à des modifications structurelles durables respectueuses de l’environnement et socialement responsables. On parle aussi de zéro défaut, d’amélioration continue et de qualité totale. La nouvelle équipe supervisée par les plus grands experts comprend désormais un directeur général d’aviron, un directeur méthodes d’aviron, un coach d’aviron, un superviseur d’aviron, un consultant qualité, sécurité et environnement, un contrôleur de gestion, un chargé de la communication interne, un barreur et… Un rameur ! La mission souligne également la nécessité d’un contrôle externe d’aviron, mais comme c’est interdit par le règlement, des propositions d’amendements de ce dernier sont élaborées et soutenues par un comité de lobbying pour lequel un financement supplémentaire est obtenu, sur des crédits spéciaux.
Il est demandé au rameur de rédiger un rapport d’activité tous les vingt coups de rame en tenant compte de la qualité de l’eau mesurée par un laboratoire agréé. Une brève réunion de suivi et d’évaluation de l’alignement des objectifs est programmée tous les kilomètres. La course a lieu et l’équipe A termine cette fois avec trois kilomètres de retard sur l’équipe B qui s’obstine à fonctionner avec un barreur et huit rameurs ! Le chef de projet et les consultants experts analysent la situation et la présentent au comité de pilotage des engagements, qui prend une décision rapide, mais logique et courageuse. Le rameur doit être licencié, celui-ci n’ayant pas atteint ses objectifs. Ils vendent le bateau et annulent la mission ainsi que tous les investissements prévus pour la réorganisation.
Avec l’argent ainsi économisé, le chef de projet rénove son bureau. Le consultant directeur de mission en charge du projet octroie une prime aux managers et aux superviseurs. Il augmente les salaires des directeurs et s’attribue une indemnité exceptionnelle de fin de mission.
Et nous on chante le blues dans la galère…quand le capitaine succombe au chant des sirènes qui s’investissent en deniers sonnants et trébuchants, l’or des incas…pables
Et pour d’autres l’échine courbée dans les champs de silicium, le fouet de intransigeance se rappel à leur bon souvenir. Pendus par le bon vouloir de décisions arbitraires et réductrices, asservissant l’homme dans ce qu’il a de plus humain pour en faire une bête de somme en somme. Pour qu’a la fin les jeunes cols blancs de leurs devises puissent faire la somme…