Conditions de travail en salle blanche

La montée continue de l’activité sur B1, les à-coups sur B2 combinés à la réduction de l’effectif global (2 PSE et quasi arrêt des CDD) et au chômage partiel engendrent des conditions de travail très difficiles pour les salariés (production, process, maintenance…). Même si nous constatons sur le terrain que cette situation n’est pas homogène sur toutes les équipes et dans toutes les zones, notre syndicat demande que la direction prenne expressément ses responsabilités sur ce sujet. Nos élus dans les différentes Instances Représentatives du Personnel (IRP : CE, DP, CHSCT) s’activent pour que des mesures concrètes soient prises mais force est de constater que celles-ci se font attendre et que la situation se dégrade : accidents, évacuations, accrochages avec le management, entre salariés…

L’évolution à la hausse des accidents du travail et de l’absentéisme parlent d’eux-mêmes. teamworkCet état de fait s’auto-entretient car la charge de travail repose sur un effectif réduit ce qui engendrera dans le temps de nouveaux arrêts et des situations à risque. De plus, la polyvalence est souvent trop poussée pour pallier cette difficulté et induit un rythme intenable pour les personnes concernées.

Inutile de préciser que l’ambiance de travail s’en trouve dégradée et que des problèmes relationnels graves apparaissent :

  • entre les équipes : la mise en concurrence organisée entre les équipes est totalement contre-productive et participe au mal-être ambiant à tous les niveaux. Depuis des années, cette problématique est remontée par notre syndicat et ignorée par la direction. Au delà des beaux slogans comme « réussir ensemble », il est aujourd’hui nécessaire de mettre en place une réelle coopération entre ces équipes pour apaiser le climat et généraliser les bonnes pratiques.
  • avec les managers de proximité : ceux-ci subissent à la fois la pression de leurs propres supérieurs hiérarchiques (objectifs de productivité, suivi par indicateurs, obligation d’imposer des règles dont ils ne sont pas toujours partie prenante…) et les difficultés des personnes qu’ils encadrent. Nous savons néanmoins que certains problèmes individuels persistent au niveau du management (excès de zèle, menaces…). Il faut y mettre un terme, nos élus feront donc le nécessaire comme cela a déjà été fait par le passé. Par contre nous ne voulons en aucun cas généraliser, car pour la grande majorité, ces managers subissent eux-mêmes la situation que nous dénonçons. La dimension humaine de leur travail est trop souvent réduite au minimum par manque de temps et de moyens. L’amélioration des conditions de travail en salle blanche passera par une façon alternative de manager à Soitec :

http://www.ugict.cgt.fr/ugict/orientations/du-management-alternatif-au-statut-de-lencadrement/construire-un-mode-de-management-alternatif

Depuis plusieurs semaines nous observons que la tension en salle ne cesse de s’accroître. Le « flicage » des temps de pause, la suspicion après les arrêts maladie et plus globalement le « marquage à la culotte » mis en œuvre par certains managers pèsent lourd.

patron-stressCette infantilisation immorale d’employés (OP et ETAM) déjà soumis à des surcharges de travail ne fait qu’accroître le mal-être et la défiance vis-à-vis de l’entreprise. La direction aurait donc tout intérêt à intervenir rapidement pour tenter de rattraper ce qui peut encore l’être…

Avec l’augmentation de la capacité de B1 en particulier, l’agencement de certaines zones a déjà été ou sera amené à être revu. Il est primordial que les personnes concernées quotidiennement par ces changements sur leur poste soient intégrés aux groupes de travail dès leur mise en place et leurs demandes prises concrètement en compte pour la réalisation de ces projets. La production 200mm demandent beaucoup de manutention et les m2 de salle blanche manquent à B1, tous les moyens doivent donc être utilisés pour que les conditions de travail soient satisfaisantes. Nous encourageons les salariés à solliciter le CHSCT que ce soit sur ce sujet ou des difficultés liées au rythme de travail.

A noter qu’une enquête aura lieu sur E4 suite aux alertes reçues et aux évènements survenus W47.

Au-delà de leur implication aux seins des différentes IRP, les élus CGT sont sur le terrain et ont entamé depuis plus d’une semaine des visites en salle blanche qui se poursuivront jusqu’à la fin de l’année sur toutes les équipes. Nous avons conscience que les problèmes ne sont pas réservés au périmètre de la production et c’est pourquoi ces visites auront également lieu au sein des bureaux des différents services de Soitec sur la même période. Ces échanges sont primordiaux pour nous permettre d’élaborer des revendications en phase avec vos attentes et faire remonter les dysfonctionnements auprès de la direction.

La CGT Soitec représentative dans les différentes catégories socioprofessionnelles (OP, ETAM, IC) sera toujours à vos côtés quelle que soit votre poste et votre localisation au sein de l’entreprise. N’hésitez donc pas à nous solliciter. Nous tenons également à préciser que le syndicat CGT est désormais en mesure de vous accueillir pour échanger au sein de son local syndical situé dans le hall d’entrée au RDC de B3 (tél. : 1769 / cgt.soitec38@gmail.com).

Pour finir, nous rappelons que le syndicat CGT Soitec n’est qu’un outil pour vous faire entendre. En tant que salariés, à vous de vous l’approprier, de le faire évoluer en vous impliquant en fonction de vos possibilités, de vos disponibilités. Aucun changement significatif dans l’intérêt des salariés ne se fera sans votre intervention !

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